Au début de la vie, la relation mère/nourrisson est qualifiée de fusionnelle : la mère s’adapte entièrement aux besoins et aux demandes de son bébé, et celui-ci ne peut survivre sans cette bienveillance et attention constante de sa mère.

Dès que le bébé acquiert une certaine motricité (vers 10 mois), il aura envie de découvrir le monde qui l’entoure, et de faire comme papa et maman. Le bébé commence aussi à faire la différence entre les personnes familières et les étrangers, ce qui peut générer de l’inquiétude. Les parents vont devoir rassurer leur enfant, tout en lui posant des limites.

Naturellement, le bébé fait tout pour satisfaire tous ses désirs : il est dans l’immédiateté de ses désirs : c’est tout, tout de suite.

C’est donc une expérience difficile et un long apprentissage pour l’enfant que de renoncer à certains de ses désirs. Il râle, il souffre, fait des colères face à ces pertes auxquelles il est confronté. Mais c’est en acceptant de perdre des choses qu’il va grandir dans le respect des limites de l’autre. L’enfant va faire l’apprentissage des notions de danger et d’interdit grâce aux parents qui lui signifient que tout n’est pas possible. L’enfant, en réponse, fait des colères, et c’est en acceptant la frustration qu’il signifiera qu’il devient grand.

Un enfant avec des lunettesL’enfant a besoin d’exprimer ce qu’il ressent et son mécontentement, mais il a aussi besoin de règles et de repères fermes qui constituent des limites à ce qu’il peut ou ne peut pas faire. A l’inverse, un manque de frustration et de « non » laisserait l’enfant trop tôt face à un choix qu’il ne peut pas encore faire.

L’enfant va peu à peu intégrer les règles de vie, celle de la maison dans un premier temps, et ensuite celle de l’école qui peuvent être différentes de celles de la maison. Il comprendra que ce qui n’est pas possible maintenant peut le devenir avec le temps, ce qui participera à son envie de devenir grand, et le valorisera quand, enfin, il pourra faire ce que vous lui avez interdit jusqu’à présent…